Vies parallèles

Vies parallèles

Vies parallèles

© Jean-Michel Coubart






Pièce-performance pour terrain vague
2018

Il-Elle, là.
, dans les blocs cassés de placo blancs.
Là, dans les déchets accumulés de chantier.
Là, dans les plantes plus ou moins hautes qui disent le nombre des années.

Un.e étrange étranger.ère marche et regarde le monde.

Dans un terrain vague les voix se lèvent, là où la terre remonte.

Ecrit à partir de 2015 lors d'errances sur les frontières parisiennes, cette création fait surgir un personnage qui traverse les paysages humains, urbains, incertains. Se révèle alors une tension laissée par la blessure toute proche reliée aux attentats vécus par la capitale. Il-elle, c'est celui-celle qui a disparu ? C'est celle-celui qui regarde, impuissant-e, le monde se désagréger autour de lui et pourtant trouve des traces d'humanité ? C'est celui-celle, relégué-e aux abords rudes, juste après la mer, qui tente de s'approcher ?

Texte et mise en scène

Ema Drouin

Assistanat écriture chorégraphique

Sandrine Julien

Jeu

Geoffrey Dahm, Noémie Fourdan et Catherine Salvini

Performance dansée

Elvire Albessard (2019), Jonathan Foussadier (2018)

Violoncelle live

Jean-Philippe Feiss

Composition

Jean-Philippe Feiss (violoncelle), Jean-Baptiste Godet (clarinette-basse), Frantz Loriot (alto)

Mise en son

Marc Vincent
















"Entendu
le monsieur
il a un sac en plastique blanc
autour du pied
et il marche comme ça,
il est petit le monsieur
tout petit comme ça
son regard est droit
il marche devant lui surement
boitillant à peine
sa peine là
sous sa casquette bleue
et son manteau de laine
sa peine là là là là
la la la."

"Vu
le cimetière.
Le petit train, dans l'allée.
Les visites, les touristes
Et la boite du souvenir français posée comme boite aux lettres,
la boite du souvenir français posée
comme boite aux lettres !
C'est quoi le souvenir français ?"

"C’est calme, on entend les oiseaux et la ville au loin.
On pourrait se recueillir.
Se recueillir, tous et toutes, là.
Au milieu d’un terrain vague,
avec plein de gens qu’on ne connait pas.
Fermer les yeux.
Penser à quelqu’un qu’on a aimé.
Penser à soi, écouter son coeur qui bat.
Et la ville au loin."

"Je vous vois
je nous vois
je vois les loups là
les loups
je louvoie
je loup je les vois
je vois les loups là
les loups
comme ça
se dévorer
je nous vois
je vous vois
je vois les loups là
les loups
je nous vois
je nous je les vois
je vois les loups là
les loups."

Les trois mouvements

1. Qu’est-ce qu’il fait là ? Allongé sur le sol ?

Les trois comédien.nes et le public forment un cercle autour d’Il-Elle.

2. Dans le regard d’Il-Elle

Il-Elle se déplace parmi les spectacteurs-trices posé.e.s sur des assises de fortune, pendant que les comédien.nes sont chacun.e sur un pratiquable encadrant l’ensemble et s’adressent au public, à Il-Elle, à la
ville...

3. Les loups

Il-Elle s’éloigne en dansant dans la perspective pendant que les comédien.nes se rassemblent avec les musiciens et entamment le dernier mouvement de texte.

Le son

Les voix des comédien.nes sont sonorisées lors des mouvements 2 et 3.

Grâce à la sonorisation et aux micros HF reliés aux instruments (présence de 1 à 2 musiciens live en fonction du site), la musique live et enregistrée investit le proche et le lointain et joue avec le paysagei.

2018

Paris - Coopérative de rue et de Cirque, terrain vague aux pieds de l'école d'architecture du 13ème arrondissement

Malakoff - Ville de Malakoff, Cité des poètes

Valenton - Théâtre de Valenton, Terrain vague face à l'ancien collège

2019

Chalon-sur-Saône - Festival Chalon dans la rue, Dépôt vert de la ville

Deuxième Groupe D'intervention
art      -      Réalité      -      Espace Public
Direction artistique Ema Drouin

21 ter boulevard de Stalingrad 92240 Malakoff - FRANCE
Tél : 06 71 17 91 01 - Nous écrire

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